Je précise tout de go que je ne cherche pas en ouvrant ce sujet, à relancer la discussion entamée (et apparemment close) par Doom et Ax-el sur un autre topic.
Je ne recherche aucune polémique mais simplement un débat convivial, avec les ressentis de chacun, concernant l'évolution des comics au fil des décennies.
En fait, je m’apprêtais à donner mon avis sur le dit topic mais vu que le lieu n'était pas le plus propice, j'ai préféré discuter de tout ça ici. Je rajoute enfin que, en ce qui me concerne, je ne donnerai mon ressenti que concernant l'univers Marvel, n'étant pas du tout familier avec celui de DC.
Je précise que je suis beaucoup moins boulimique en comics que certains d'entre vous, d'une part par économie, mais surtout parce que j'aurais du mal à suivre l'ensemble des séries. Le problème se posait moins à l'époque puisque celui qui achetait Strange ou Nova avait déjà 7 ou 8 séries à se mettre sous la dent. Actuellement, je ne prends que le mensuel Spiderman, les USM et les 100% Daredevil. A l'époque, j'achetais Strange, Nova, Sp Strange (en partie), Titans (uniquement pour la sage Epsilon de JY Mitton) et quelques albums (Une aventure de l'araignée, Les étranges X-Men)...
Si je me rappelle bien (ça ne nous rajeunit pas tout ça), Spiderman a toujours été mon personnage préféré, et de loin ! J'avais adoré la saga avec Carrion dans Nova, probablement plus pour ce perso qui me foutait les jetons que pour l'histoire. Un peu plus tard, la saga avec Octopus, le Hibou et la Chatte Noire m'avait vraiment tenu en haleine. Dans Strange, ce sont les débuts de Romita Jr sur Iron-Man et Spiderman qui m'ont le plus marqué. Parallèlement, je découvrais "l'âge d'or" grâce à certaines rééditions en album. Je suis tombé raide devant le talent de Romita Sr alors que Steve Ditko ne m'a jamais emballé, peut-être parce que je n'ai pas perçu la "révolution" que ça avait pu être en 1962 ou 63. Autant le "microcosme" autour de Spiderman m'a toujours fasciné (les super vilains, le milieu étudiant, la vie "banale" autour du héros, la qualité des personnages secondaires comme JJ Jameson ou Robertson...), autant son traitement par Ditko ne passait pas. Surtout, je trouvais que, en dehors de leurs deux styles différents, il y avait un vrai gouffre entre le travail de Ditko et celui de Romita Sr. Il faut dire aussi que, gamin, je lisais chaque jour les comic strips dans un journal quotidien, Centre Presse, avant de les lire chaque semaine dans Télé-Poche et que c'était très souvent Romita Sr qui était aux manettes, avec Stan Lee).
Bref, j'ai adoré cette enfance adolescence à me plonger avec délectation. J'adorais aussi Iron-Man (jusqu'à l'époque Mark Bright incluse, globalement), Iron-Man, Rom, Daredevil...
Jusqu'au jour ou, en ce qui me concerne, la qualité des revues a cruellement baissé. J'ai dû arrêter Strange peu après la censure de la fin de Born Again par Miller et Mazzucchelli dans Strange, à une époque où la Division Alpha faisait peine à voir et vivait ses derniers instants et où, surtout, Mc Farlane démembrait, à mon sens, le mythe Spiderman. Bref, j'ai décroché...
Je n'ai repris qu'au tout dernier épisode de la V1 de Spiderman, le 36e numéro donc, où la couverture d'un Spiderman démasqué par le Bouffon Vert a fait rejaillir en quelques secondes bon nombre de souvenirs. Depuis, je continue donc ce magazine et les USM. Mais je ne peux pas dire que l'envie de continuer soit démesurée.
Je trouve que globalement, depuis une quinzaine d'années (au bas mot), on nous sert des histoires soit abracadabrantes (tout en nous les présentant comme incontournables et révolutionnaires), soit sans conséquence à long terme sur la vie de nos héros. Je ne parlerai pas de la Saga du clone, plus gros ratage selon moi de l'univers Marvel que je regrette d'avoir finalement lue alors que j'avais quasiment réussi à passer au travers. Surtout, on dénature le microcosme dont je parlais plus haut. Soit on crée de nouveaux super-vilains sans saveur, soit on recycle les anciens dans des intrigues qui ne les mettent pas bien en valeur. Surtout, les personnages secondaires comme Jameson, Robertson, Thompson et j'en passe sont globalement bien moins exploités qu'à l'époque.
Le problème, c'est que la mode est au reboot, histoire de fidéliser de nouveaux lecteurs qui ne peuvent pas comprendre le désarroi légitime des anciens que nous sommes. La mode des films à gros budget, Spiderman en tête d'ailleurs, ont fini de rendre ce marché plutôt froid et calculateur.
Du coup, je ne suis pas persuadé que les scénaristes s'amusent, que les dessinateurs prennent forcément leur pied. Moi, je suis un peu triste de voir l'évolution de tout ça. Je comprends que les intrigues doivent se moderniser mais pas au détriment de ce qui fait la richesse originelle d'un univers.
Avant, quand je refermais mon Strange ou mon Nova, je n'en pouvais plus d'attendre le mois suivant. Maintenant, c'est tout juste si je n'hésite pas à acheter mon Spiderman chaque mois. Je crois que le problème des "gens comme moi" (j'ai 39 piges) c'est d'avoir des éléments de comparaison (et donc de frustration) alors que les jeunes et nouveaux lecteurs sont peut-être davantage séduits parce qu'ils n'ont pas connu cet âge d'or et qu'ils sont peut-être davantage venus aux comics grâce aux films par exemple.
Je trouve aussi que, s'il y a langue de bois dans l'univers des comics, c'est davantage du point de vue de Panini par exemple (tout en reconnaissant que c'est aussi leur rôle puisqu'ils doivent faire vendre à tout prix) qui n'arrête pas de nous présenter comme révolutionnaires des sagas qui sont autant de pétards mouillés en général.
Je ne demande pas grand chose finalement. Juste acheter ma revue, la lire, la refermer. Et ne pas avoir la patience d'attendre le mois suivant. Ca fait un sacré paquet d'années que ça ne m'est pas arrivé...
(Je tiens à redire pour clore mon long, long message, que c'est un avis tout personnel, pas une quelconque vérité, et que j'espère que nous serons plusieurs à donner notre avis et à en débattre le plus sereinement du monde !)
J'espère aussi, avec la chance qui est la mienne, que le sujet n'a pas déjà été traité ailleurs, dans un topic spécifique...)
Je ne recherche aucune polémique mais simplement un débat convivial, avec les ressentis de chacun, concernant l'évolution des comics au fil des décennies.
En fait, je m’apprêtais à donner mon avis sur le dit topic mais vu que le lieu n'était pas le plus propice, j'ai préféré discuter de tout ça ici. Je rajoute enfin que, en ce qui me concerne, je ne donnerai mon ressenti que concernant l'univers Marvel, n'étant pas du tout familier avec celui de DC.
Je précise que je suis beaucoup moins boulimique en comics que certains d'entre vous, d'une part par économie, mais surtout parce que j'aurais du mal à suivre l'ensemble des séries. Le problème se posait moins à l'époque puisque celui qui achetait Strange ou Nova avait déjà 7 ou 8 séries à se mettre sous la dent. Actuellement, je ne prends que le mensuel Spiderman, les USM et les 100% Daredevil. A l'époque, j'achetais Strange, Nova, Sp Strange (en partie), Titans (uniquement pour la sage Epsilon de JY Mitton) et quelques albums (Une aventure de l'araignée, Les étranges X-Men)...
Si je me rappelle bien (ça ne nous rajeunit pas tout ça), Spiderman a toujours été mon personnage préféré, et de loin ! J'avais adoré la saga avec Carrion dans Nova, probablement plus pour ce perso qui me foutait les jetons que pour l'histoire. Un peu plus tard, la saga avec Octopus, le Hibou et la Chatte Noire m'avait vraiment tenu en haleine. Dans Strange, ce sont les débuts de Romita Jr sur Iron-Man et Spiderman qui m'ont le plus marqué. Parallèlement, je découvrais "l'âge d'or" grâce à certaines rééditions en album. Je suis tombé raide devant le talent de Romita Sr alors que Steve Ditko ne m'a jamais emballé, peut-être parce que je n'ai pas perçu la "révolution" que ça avait pu être en 1962 ou 63. Autant le "microcosme" autour de Spiderman m'a toujours fasciné (les super vilains, le milieu étudiant, la vie "banale" autour du héros, la qualité des personnages secondaires comme JJ Jameson ou Robertson...), autant son traitement par Ditko ne passait pas. Surtout, je trouvais que, en dehors de leurs deux styles différents, il y avait un vrai gouffre entre le travail de Ditko et celui de Romita Sr. Il faut dire aussi que, gamin, je lisais chaque jour les comic strips dans un journal quotidien, Centre Presse, avant de les lire chaque semaine dans Télé-Poche et que c'était très souvent Romita Sr qui était aux manettes, avec Stan Lee).
Bref, j'ai adoré cette enfance adolescence à me plonger avec délectation. J'adorais aussi Iron-Man (jusqu'à l'époque Mark Bright incluse, globalement), Iron-Man, Rom, Daredevil...
Jusqu'au jour ou, en ce qui me concerne, la qualité des revues a cruellement baissé. J'ai dû arrêter Strange peu après la censure de la fin de Born Again par Miller et Mazzucchelli dans Strange, à une époque où la Division Alpha faisait peine à voir et vivait ses derniers instants et où, surtout, Mc Farlane démembrait, à mon sens, le mythe Spiderman. Bref, j'ai décroché...
Je n'ai repris qu'au tout dernier épisode de la V1 de Spiderman, le 36e numéro donc, où la couverture d'un Spiderman démasqué par le Bouffon Vert a fait rejaillir en quelques secondes bon nombre de souvenirs. Depuis, je continue donc ce magazine et les USM. Mais je ne peux pas dire que l'envie de continuer soit démesurée.
Je trouve que globalement, depuis une quinzaine d'années (au bas mot), on nous sert des histoires soit abracadabrantes (tout en nous les présentant comme incontournables et révolutionnaires), soit sans conséquence à long terme sur la vie de nos héros. Je ne parlerai pas de la Saga du clone, plus gros ratage selon moi de l'univers Marvel que je regrette d'avoir finalement lue alors que j'avais quasiment réussi à passer au travers. Surtout, on dénature le microcosme dont je parlais plus haut. Soit on crée de nouveaux super-vilains sans saveur, soit on recycle les anciens dans des intrigues qui ne les mettent pas bien en valeur. Surtout, les personnages secondaires comme Jameson, Robertson, Thompson et j'en passe sont globalement bien moins exploités qu'à l'époque.
Le problème, c'est que la mode est au reboot, histoire de fidéliser de nouveaux lecteurs qui ne peuvent pas comprendre le désarroi légitime des anciens que nous sommes. La mode des films à gros budget, Spiderman en tête d'ailleurs, ont fini de rendre ce marché plutôt froid et calculateur.
Du coup, je ne suis pas persuadé que les scénaristes s'amusent, que les dessinateurs prennent forcément leur pied. Moi, je suis un peu triste de voir l'évolution de tout ça. Je comprends que les intrigues doivent se moderniser mais pas au détriment de ce qui fait la richesse originelle d'un univers.
Avant, quand je refermais mon Strange ou mon Nova, je n'en pouvais plus d'attendre le mois suivant. Maintenant, c'est tout juste si je n'hésite pas à acheter mon Spiderman chaque mois. Je crois que le problème des "gens comme moi" (j'ai 39 piges) c'est d'avoir des éléments de comparaison (et donc de frustration) alors que les jeunes et nouveaux lecteurs sont peut-être davantage séduits parce qu'ils n'ont pas connu cet âge d'or et qu'ils sont peut-être davantage venus aux comics grâce aux films par exemple.
Je trouve aussi que, s'il y a langue de bois dans l'univers des comics, c'est davantage du point de vue de Panini par exemple (tout en reconnaissant que c'est aussi leur rôle puisqu'ils doivent faire vendre à tout prix) qui n'arrête pas de nous présenter comme révolutionnaires des sagas qui sont autant de pétards mouillés en général.
Je ne demande pas grand chose finalement. Juste acheter ma revue, la lire, la refermer. Et ne pas avoir la patience d'attendre le mois suivant. Ca fait un sacré paquet d'années que ça ne m'est pas arrivé...
(Je tiens à redire pour clore mon long, long message, que c'est un avis tout personnel, pas une quelconque vérité, et que j'espère que nous serons plusieurs à donner notre avis et à en débattre le plus sereinement du monde !)
J'espère aussi, avec la chance qui est la mienne, que le sujet n'a pas déjà été traité ailleurs, dans un topic spécifique...)